mercredi 17 avril 2013

Au revoir les enfants

Le film "Au revoir les enfants" (1987) du réalisateur Louis Malle a été recompensé par:
  1. le Lion d'or 1987 à la Mostra de Venise.
  2. les César du meilleur film, 
    César du meilleur réalisateur, César du meilleur scénario original ou adaptation, César de la meilleure photographie, César du meilleur décor, César du meilleur son, César du meilleur montage
  3. le Prix Louis-Delluc.
  4. la Nomination aux Oscars 1988 pour le Meilleur Film Étranger.

Il est qualifié l'un des meilleurs films du cinéma européen des dernières décades qu'il ne faut pas manquer.


Ce film est en partie autobiographique; Louis Malle a vécu cette histoire qui l'avait traumatisé et qui a eu une énorme influence sur sa vie. Néanmoins, le réalisateur n'a jamais prétendu raconter la vérité à la façon d'un documentaire, c'est une fiction faite des souvenirs qu'il a de cette histoire vécue, à laquelle il a rajouté des éléments et anecdotes récupérés ailleurs, et des éléments purement fictionnels.De façon générale, l'amitié approfondie entre Julien et Jean est purement fictionnelle. Le jeune Malle n'a pas réellement développé d'amitié avec le vrai Bonnet (il déclarera dans plusieurs interviews que c'est ce regret qui a motivé le film). 

Dans les faits réels, le jeune Jean Bonnet s'appelait Hans-Helmut Michel (6 juin 1930, 6 février 1944)6 et il est resté environ un an dans le collège d'Avon près de Fontainebleau. Il est en fait arrivé dans cet internat quelques mois avant Louis Malle et son frère Bernard.

Après que la Gestapo l'eut arrêté (avec les autres enfants et le père) le 15 janvier 1944, il fut envoyé à Drancy puis déporté à Auschwitz où il fut immédiatement envoyé en chambre à gaz.

Le Père Jean du film a lui aussi existé et s'appelait Père Jacques (29 janvier 1900, 2 juin 1945). Pour avoir caché les trois enfants juifs dans le collège d'Avon, il fut lui déporté à Mauthausen. Il mourut une semaine après la libération du camp. 


Les couleurs ternes du film se rapportent bien à l’époque à laquelle il se situe : le vert, le blanc, le marron et le noir sont très présents. Le fait d’être à la place de Julien (Louis Malle)  nous fait partager son opinion sur la guerre et nous permet de mieux suivre et comprendre le récit.
Le film représente  très bien le sentiment des Français par rapport à la guerre (avec des scènes comme celles du restaurant, des éléments comme le marché noir, les alertes à la bombe, la pénurie, etc.).
Il transmet très bien aussi les rapports de force entre les enfants, la violence qui existe dans tous les pensionnats, l'émotion provoquée par l'histoire de deux enfants rivaux (Julien et Bonnet) qui deviennent amis. 


Ce film nous fait penser à un autre film traitant le même sujet mais cette fois-ci du point de vue d'un Allemand: La liste de SchlindlerLe film raconte l’histoire d’Oskar Schindler. Ce cynique industriel SS profite du travail des Juifs dans sa fabrique pour s’enrichir. Mais, prenant progressivement conscience de la tragédie qu’ils connaissent, il utilise sa fabrique pour les protéger de l’extermination.


En 1944, il a sauvé huit cents hommes et trois cents femmes du camp d’extermination de Treblinka.



Notre hommage aux héros anonymes des guerres face à la violence illimitée de l'être humain!

Sources: ac-grenoble.fr, wikipedia.fr



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